Une randonnée “qui se mérite” selon les termes utilisés par Karel lors de la préparation du tracé du parcours sur papier. Et cela va vite se confirmer sur le terrain…
Notre objectif du jour est le Mont Jérusalem et ses environs. Ce nom n’est pas cartographié : il lui a été donné par les géologues par extension de la concession minière voisine du même nom.
En raison du dénivelé conséquent, d’une partie du chemin à trouver pour le plateau final (la jonction entre la fin du tracé et le plateau n’est pas matérialisée sur les cartes) et de la durée incertaine de la partie exploration, l’ami qui nous reçoit sur sa propriété privée nous dépose obligeamment en voiture à la fin de sa piste, nous économisant ainsi deux kilomètres de marche.
Le temps d’admirer le paysage qui s’éveille en ce début de journée, nous entamons la première montée raide dans un sous-bois au sol complètement érodé et dénudé par l’action des cerfs.
Après 300 mètres environ de hors-piste nous atteignons une ancienne route destinée à la prospection minière. Les traces de bulldozer sont encore visibles.
Nous la suivrons un long moment sur son chemin sinueux et progressif ponctué de zones de maquis ras.
Un éboulement massif sur son passage nous obligera à un détour.
Nous sommes à proximité de la réserve naturelle de Nodela et sa végétation luxuriante à l’ombre du Mont Youmba est nimbée du blanc lumineux des nuages.
Les rayons de soleil matinaux dessinent en ombres chinoises les silhouettes de ceux qui nous précèdent.
Le chemin se rétrécit ensuite et laisse place à une zone forestière qui porte encore la trace d’un campement provisoire de prospecteurs miniers.
Le tracé IGN s’arrête là…
Il nous reste environ 500 mètres à parcourir pour atteindre le point de jonction avec des sentiers en étoile que nous avions repéré sur les cartes.
Après quelques hésitations, nous suivons la ligne de crête avec pour seul repère le Waypoint créé sur notre GPS ce qui sera la bonne option car une vieille piste, large, se dévoilera très vite en sous-bois. A notre satisfaction, le tracé réel sera très proche du tracé virtuel que nous avions préparé.
La traversée d’une petite forêt enchantée sera notre dernière étape avant le débouché sur le belvédère du massif du Keïyouma, à plus de 1.100 mètres au dessus du niveau de la mer.
Si la montée nous aura permis de voir plusieurs palmiers Chambeyronia, il faudra atteindre cette altitude élevée pour admirer enfin quelques Basselinia sordida
Chambeyronia macrocarpa 
Basselinia sordida
Le plateau est une surface à la végétation basse (principalement de fougères). Il est constellé de trous, de dolines et de roches et dégage une atmosphère particulière.
Il est près de midi et l’heure du retour a sonné. Nous mettrons autant de temps à la descente qu’à la montée.
Un dernier regard à l’endroit où nous sommes allés, sous les nuages de l’après-midi…
En résumé, cette randonnée (15 Kms, 1100 mètres de dénivelé positif, soit l’équivalent de 26 Km en kilomètres-effort sur terrain difficile) est exigeante avec un fort dénivelé, un terrain escarpé par endroits, sur un sol souvent très glissant. Elle nécessite un peu de navigation GPS (on risque facilement de se perdre à l’approche et sur le plateau). Mais la récompense est à la hauteur avec une vue magnifique sur le lagon de la Cote Ouest et la traversée d’une forêt féérique. Cette randonnée nécessitant la traversée d’une propriété privée, sa trace GPX ne sera pas communiquée.
La perspective de faire la prochaine fois une boucle pour rejoindre le Mont Youmba par la ligne de crête et descendre sur ses flans est déjà dans les esprits…
Avertissement
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