Mère Nature ayant abondamment arrosé la région de OUEGOA et rendu pratiquement impossible l’accès au sommet du Mandjelia, il nous a fallu revoir notre programme de randonnées pour le transformer en marches-découvertes. Nous n’avons pas perdu au change avec deux marches autour de la Paala, une rivière qui prend sa source au Pwaâbén, à proximité du sommet de Balade et serpente jusqu’à rejoindre la Talé, un affluent du Diahot.
Jour 1 : La capture de la Pwaala :
Max elevation: 290 m
Min elevation: 84 m
Total time: 05:16:40
C’est une très belle marche dans un environnement boisé qui nous attend le long de la rivière Paala (Pwaala) jusqu’à la capture d’eau, l’une des quatre qui alimente la Commune de Ouegoa.
Depart depuis un campement en bordure de la Paala où nous avons laissé les véhicules.
Pour y accéder depuis la route en direction du Mandjelia (CR11), il existe deux possibilités en fonction de l’état des pistes :
– tourner à gauche immédiatement après le radier sur la Tâdé (164,47654 -20,41821). La piste longe la rivière. Nous n’avons pas pu l’emprunter en raison d’un bourbier infranchissable dès l’entrée.
– ou dépasser cette entrée, poursuivre sur le CR11 en direction du Mandjelia, contourner le pic de Théé et tourner à gauche sur une piste en épingle à cheveu (164,49728 -20,41080). Vous trouverez un portail peu après. N’oubliez pas de le refermer derrière vous. La piste est plus courte que la première mais plus pentue.
Attention : un vrai 4×4 est obligatoire pour atteindre le campement depuis la route principale dans les deux cas. L’autre option consiste à laisser la voiture en bordure de la CR11 depuis la partie haute de préférence et de faire le trajet entièrement à pied avec un fort dénivelé en début et en fin de trajet.
Le parcours commence par une traversée de la Paala les pieds dans l’eau.
La vue s’ouvre sur le flanc du Mandjelia et sa forêt dense aux multiples nuances de vert. On peut apercevoir par moments l’antenne-relais installée à son sommet.
Une seconde traversée de son cours d’eau un peu plus loin (on peut voir l’ancienne conduite) nous fera longer la Paala sur la partie gauche cette fois, sans discontinuer jusqu’à la capture.
Nous évoluerons dans un environnement pur, source de bien-être, bercés par le son de la rivière qui s’écoule avec des variations de tonalité, puissante au tombant de petites chutes, chuintante lorsque le chemin s’écarte momentanément du flot de l’eau.
La région est réputée pour sa richesse botanique. Elle a été le terrain d’exploration des célèbres botanistes Hugh et Margaret MacKee et des botanistes du Museum d’Histoire Naturelle qui y ont recensé nombre d’espèces, notamment des Schefflera vieillardii et des Atractocarpus.
Nous n’aurons pas le temps d’explorer la forêt avoisinante. Nous nous contenterons d’admirer les gigantesques kaoris (Agathis moorei), les palmiers et quelques fougères arborescentes qui bordent le sentier.
Quelques obstacles encombrent le chemin après les épisodes climatiques récents. Ils n’empêchent pas la progression qui reste facile.
Nous passerons à l’aplomb de l’ancienne capture sans pouvoir y accéder, le sentier n’étant plus visible, avant d’atteindre le bassin de la capture actuelle, terme de notre marche à l’aller.
Le lieu nous retiendra un moment avant le retour par le même chemin. Celui-ci croise une ancienne piste forestière qui, si nous l’avions empruntée, nous aurait conduit directement à l’ancien campement forestier du Mandjelia, à proximité du sommet. Fin de cette belle journée.
Jour 2 : le Caillou Blanc
Max elevation: 59 m
Min elevation: -0 m
Total time: 03:31:16
Nous retrouvons la Paala le lendemain matin à destination du « Caillou Blanc », entouré de mystère dans les récits de ceux, peu nombreux, qui le connaissent ou en ont entendu parler. Pas de véritable légende à son sujet étonnamment, sa forme, son emplacement et sa taille pouvant susciter l’imaginaire.
Depuis Ouegoa où nous séjournons (chez Richard MARTIN, TARAP Destination), nous suivons de nouveau ce matin la route en direction du Mandjelia (CR 11) et tournons à gauche juste avant le radier de la Tâdé (164.45403 -20.40392) pour suivre la piste qui longe le bassin de décantation de Warédi et se poursuit sur environ 1 km. Là encore, un vrai 4×4 est indispensable, sauf à faire le trajet à pied depuis l’embranchement.
Nous traversons la Paala, accompagnés de notre ami et guide du jour Fernand MARTIN et de ses chiens.
Pas d’hésitations chez nos amis les bêtes qui connaissent le parcours et savent trouver la meilleure voie.
La vue de blocs rocheux au milieu de la rivière nous laisse un peu dubitatifs et déçus. Ce serait ça le « caillou blanc » ? Heureusement, non ! nous longeons cet amas rocheux grisâtre et poursuivons notre chemin après avoir traversé de nouveau la Paala.
Le sentier croise ou se superpose parfois à un sentier muletier (il y en a plusieurs dans les environs, signe d’habitation ancienne) . Un muret en cailloux témoigne de son utilisation fréquente par le passé.
Muret
Le Caillou Blanc se dévoile ensuite progressivement. Il s’agit d’un énorme bloc de quartz blanc en travers du cours d’eau. Il est impressionnant et nous en faisons le tour !
Une exploration de l’autre côté nous amène à chercher des cristaux de roche aurifère. Sans succès !
Il est temps de rebrousser chemin. De nouvelles aventures nous attendent l’après-midi du côté de la mine MURAT…
En résumé, une très belle marche en bordure ou en traversée de rivière pour découvrir un bloc de quartz d’une taille impressionnante. Le parcours d’un peu plus de 4 km (aller et retour à pied) est facile. Il est nécessaire toutefois d’être guidé ou de suivre une trace GPS.
Avertissement
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