Max elevation: 143 m
Min elevation: 12 m
Total time: 03:57:21
Après une première exploration très rapide, il y a quelques semaines, nous décidons de retourner sur le site de la mine de cuivre « MURAT » (en bas du col d’Amos).
Mais cette fois nous sommes accompagnés par José RAILLARD qui connait parfaitement l’histoire de la région de Ouégoa et de cette mine en particulier. (Voir son livre « Au pays des Wegs »).
Ses commentaires tout au long de la randonné sont riches de précieux renseignements qu’il a glané dans de nombreux documents et rapports d’époque.
Données historiques
Cette mine qui se trouve en amont de la mine « La Balade » a été découverte et déclarée (12 janvier 1873) par un réunionnais M. Faustin ELPHEGE dit « Murat », d’où le nom de la mine.
Puis cette mine passe sous le contrôle de la Compagnie des mines de la Balade (dirigée par M. Higginson).
Plusieurs propriétaires se succédèrent avec des fortunes diverses, la mine ferma définitivement en 1931
Il reste encore sur une plateforme environ 250T de minerai. Pour des informations complémentaires voir les bulletins 139 et 140 de la SEHNC et le livre de J. RAILLARD « Au pays des Wegs ».
Le sentier qui mène à la mine Murat passe par « La balade » (voir article du blog consacré à une précédente visite). José en profite pour nous montrer des détails des installations qui nous avaient échappé lors de notre précédente visite.
Aussitôt les vestiges de « La balade » dépassé, le sentier n’est plus du tout marqué. On va devoir progresser le long du creek « Balade » dans un premier temps puis sur le flanc gauche du creek Murat.
Nous parvenons ensuite sur une plateforme, située derrière un magnifique mur en pierres sèches, et sur laquelle sont encore visible des tas de minerai de cuivre prêts à être expédiés.
Nous remontons encore le creek « Murat » pour arriver à la fameuse « marmite » qui est au départ un entonnoir naturel dans le creek, mais dans lequel un filon de cuivre a été découvert. Il fut aménagé pour extraire le minerai et au final utilisé pour y faire passer les conduits d’aération des galeries sous-jacentes.
Ce site est magnifique, car maintenant la nature a repris ses droits, et l’eau se jette dans ce puits à gros bouillon.
Pour le chemin de retour, nous suivrons une partie du trajet du minerai qui était acheminé jusqu’au Diahot par chemin de fer.
Cette voie ferré était constituée de trois tronçons, le premier des sites d’extraction jusqu’à la plateforme, puis de cette dernière jusqu’à un plan incliné qui se terminait par le franchissement du creek « Balade » et enfin le plus long segment jusqu’au lieu-dit « Le caillou » sur le Diabot.
Sur cette dernière portion, le petit train devait passer par deux tunnels, un seul, celui qui est en amont est encore visible.
Cette randonnée mériterait d’être mise en valeur par un aménagement du sentier, car cette vallée est magnifique tant par la beauté de ses paysages mais également par son patrimoine historique.
Heureusement, que des passionnés comme José RAILLARD et les historiens de SEHNC, ont réussi à faire sortir de l’oubli ces superbes sites, grand MERCI à eux.
Avertissement
La pratique de la marche, de la randonnée et du trekking comporte des risques inhérents à ces activités. Nous vous recommandons donc la plus grande prudence dans l'interprétation et l'utilisation des données fournies dans ce blog. Malgré tout le soin accordé à leur exactitude, les informations fournies par ce blog ne pourront en aucun cas engager la responsabilité de son auteur; Par ailleurs, les personnes qui participent au blog et au site déclinent toute responsabilité en cas d’accident et ne pourront être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit.
Bonjour,
Très belles photos des sites des mines du Diahot.
Comme je vois que vous êtes des aventuriers du Caillou, peut-être vous intéresseriez-vous à découvrir le site d’implantation de la colonie Lafayette en Forêt d’Ougne à partir de juin 1898. L’histoire de cette colonie insolite (puisqu’américaine) est une curiosité sinon un mystère.
Nul n’a trouvé l’endroit où ces Américains, à l’invitation de Feillet se sont installés. D’après mes recherches, ils étaient neuf hommes. J’ai trouvé deux lettres d’un des Américains, publiées dans un journal de Californie en décembre 1897 et mai 1898. Mon ami José Raillard s’est aussi cassé les dents sur cette énigme. La seule et unique carte topologique de cette région ne donne aucune indication. Ces Américains auraient planté du café. Feillet leur avait octroyé 60 ha de terrain. Si vous connaissez la région de la Forêt d’Ougne, c’est aride, plat, encombré de marécages et peu habitée, toujours aujourd’hui d’ailleurs. Je suis allé à Aix aux ANOM pour dénicher quelques informations. Rien. Christine Terrier qui a beaucoup étudié les colons Feillet n’a pas non plus trouvé d’informations à leur sujet à Aix.
En fait, il y a deux questions à résoudre : où en Forêt d’Ougne et combien de temps ont-ils tenu ? Pour cette dernière question, il me faudra éplucher les départs de passagers à partir de Nouméa. Comme j’ai les noms des Américains concernés, ça pourrait résoudre cette question, car je ne crois pas qu’ils soient restés très longtemps vu l’isolement et que la mine Pilou voisine était alors à l’arrêt. Je pencherait peut-être pour l’ancien village kanak qui se trouve sur le sentier menant de Pilou à Ouégoa (seule chemin carrossable encore aujourd’hui). Comme je ne suis sur place, peut-être pourrez-vous résoudre cette question? Il doit bien y avoir des vestiges d’une occupation? En tous les cas, l’histoire de ces Américains avant leur arrivée en Calédonie est vraiment extraordinaire.
Aussi, je viens de publier un ouvrage « Au Diahot ! » qui raconte l’histoire des mines du Diahot et des sites d’implantation (Pam, Ouégoa, Le Caillou). Vous pourrez le trouver chez Calédo’Livres ou l’As de Trèfle. Bien cordialement.
Bonjour, merci pour cette intéressante possibilité de recherche. Nous allons étudier cela. Peut-être aurons-nous des informations orales lors de notre prochain déplacement à Ouégoa (fin d’année en principe) mais avec un optimisme raisonnable car peu d’habitants de Ouégoa connaissent vraiment l’histoire de leur région… J’ai prévu d’acheter votre livre (José Raillard nous l’a personnellement recommandé) vendredi matin, après être passé au stand SEHNC du Salon des collectionneurs. Peut-être aurais je le plaisir de vous y rencontrer. Bien cordialement
Bonjour Ou ce situe la mine Némou exactement