Le sentier de la mine des japonais (Goro, YATE)

Total distance: 7289 m
Max elevation: 205 m
Min elevation: 6 m
Total time: 05:43:31
Download file: japo_goro.gpx

Pour cette randonnée, nous avions comme information le tracé de Jean-Francis CLAIR dans son guide de la randonnée “Nouvelle-Calédonie Sauvage” page 449 et surtout une trace GPX, utile du fait de l’absence de chemin balisé, aimablement transmise par l’intéressé.

Nous avons fait le parcours en sens inverse par rapport à sa trace, c’est-à-dire que nous sommes partis du lieu-dit « l’homme géant » (NokôKwaca) pour revenir par la route côtière. Cela nous a mené rapidement sur la mine et ses vestiges. Le sentier d’accès, abrupt et en lacets courts, est très propre. Il avait été nettoyé quelque temps auparavant par Tony qui habite sur place (dans les ruines) et qui peut accompagner des randonneurs à la demande.

La minerai de fer a été exploité à Goro à partir de 1938 par la Société Le Fer, à capitaux presque exclusivement japonais. Les installations de la mine dite des japonais, conçues et pré-montées au Japon ont été réalisées en moins d’un an.

La mine est organisée de la façon suivante : Au pied de la falaise : les trémies, les bureaux, l’hôpital, la centrale électrique, la boulangerie, le laboratoire. Sur la partie haute : les logements du personnel, la poudrière, un magasin secondaire, la forge. Le Village et la mine sont reliés par un sentier et un monte-charge en plan incliné.

Jusqu’à sa fermeture en 1941 suite à la déportation des japonais causée par l’entrée en guerre de ce pays, cette mine accueillait environ 1500 ouvriers (dont nombre d’origine indonésienne) qui ont laissé à leur départ une importante quantité de matériel d’exploitation minière. La mine aura permis, durant ses 4 années de service, d’extraire près de 400 000 tonnes de minerai de fer.

La mine abandonnée, les américains établiront rapidement une base navale avec des vedettes pour surveiller l’entrée des navires dans le canal de la Havannah.

Pour plus d’information sur l’histoire de la mine, Cf. Le livre «Chroniques des terres rouges, le grand sud calédonien” de Jacques Valette

Les installations seront totalement délaissées ensuite. De toute cette période, il reste les vestiges suivants :

1) la carrière, à ciel ouvert et étagée sur différents niveaux s’étend sur plusieurs centaines de mètres

2) le tapis roulant : de tous les points de la carrière le minerai est amené vers un tapis roulant par des wagonnets

3) le toboggan : du tapis roulant, le minerai est amené vers un double toboggan en ferraille et projeté 60m plus bas…

4) de ce double toboggan, le minerai est réparti sur 2 séries de trémies en béton, à l’intérieur desquelles un 2ème tapis roulant récupérait le minerai pour le charger sur les navires en mer à l’aide de deux portiques métalliques

5) Des trémies, le minerai est chargé sur les navires en mer

Nous poursuivrons notre balade en allant explorer le site d’exploitation qui se trouve à l’aplomb des vestiges côtiers. La vue est magnifique ! sur le lagon, en contre-bas, on aperçoit même l’île des pins à l’horizon. Les falaises abruptes ajoutent de la beauté à ce splendide panorama de l’extrême sud.

La visite de la mine terminée, nous continuons en direction du Sud en cheminant sur une piste de prospection minière postérieure à l’exploitation de ce site.

Cette piste se termine brusquement et se prolonge par un sentier encore bien marqué en direction de la route côtière vers le Cap de la reine Charlotte. En certains endroits, il faut bien faire attention car le sentier est encombré par les broussailles.

On le voit nettement sur les parties dénudées de la rive droite d’un petit creek qui coule vers une zone dépressionnaire. Il continue ensuite vers un petit col avant de plonger directement vers la route du grand sud.

Une fois sur le goudron, nous suivrons la route en direction de notre point de départ.

Le panorama est très joli, et cela nous a permis de découvrir un petit cimetière d’une douzaine de sépultures d’ouvriers javanais morts durant l’exploitation de cette mine. Ils reposent en paix face à la mer, en bas des falaises sur lesquelles ils ont sûrement enduré des souffrances. Une plaque commémorative leur rend hommage.

Tout au long de notre marche, nous aurons pu admirer les beautés de la flore endémique …

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2 commentaires :

  1. Bonjour,
    Plusieurs fois, votre blog m’a permis de faire de belles randonnées.
    Je suis intéressée par celle-ci.
    Auriez-vous le contact de Tony? Doit-on faire la coutume?
    Merci pour votre retour!

    • Bonjour, nous n’avons pas le contact téléphonique de Tony. Nous l’avions rencontré sur place sur les recommandations d’un membre de sa famille. Vous pouvez m’appeler au 78 16 83 pour plus de précisions.
      Bonne soirée

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