La randonnée du Cap de la Reine Charlotte est bien décrite (et bien écrite !) dans le guide de référence de J.-F. CLAIR, « Nouvelle-Calédonie Sauvage« .
Notre virée relève plutôt du chemin des écoliers dans la mesure où l’inspiration du moment et des libertés avec la trace GPS ont été notre fil “conducteur”, d’où un itinéraire un peu hors des sentiers battus, jusqu’à l’arrivée au bord de mer.
Max elevation: 106 m
Min elevation: 1 m
Total time: 04:01:12
Nous partons de l’endroit où la RM3 goudronnée quitte le littoral et monte en direction du Nord. Le début du sentier est à environ 2 Kms plus loin, sur la gauche. Ce sentier, une ancienne piste de prospection minière, est large mais il faut être attentif pour le repérer de la route car son accès est protégé par des roches et un peu de végétation.
Après, c’est la descente, avec la mer en ligne de mire.
Au loin, l’Ile des Pins et le Pic N’ga
Il nous prend l’envie de nous écarter de la ligne droite qui doit nous mener à l’aplomb d’un vallon constellé de pins colonnaires (Araucaria columnaris) et de suivre un sentier bifurquant sur la droite. Les blocs de chromite de part et d’autre portent la marque d’un tracé au bulldozer.
La fin du travail de la machine laisse place ensuite à un sentier plus “muletier”, bordé sur la gauche par une doline asséchée. Ce chemin est peu fréquenté et le sentier disparaît parfois sous la végétation.
Un alignement de cailloux sur la gauche attire notre attention et nous décidons d’explorer la zone dans l’espoir d’y découvrir un sentier kanak. La présence de cairns véritables nous le laisse penser et cela se vérifiera par endroits. En revanche, l’agencement de certains autres amoncellements de roches noires nous laisseront dubitatifs sur leur ancienneté…
Emportés par notre enthousiasme nous nous sommes écartés du chemin et il faudra traverser une zone à la végétation dense et une petite doline sèche où poussent des niaoulis (que nous n’aurions pas vu autrement) pour reprendre le cours normal du chemin.,
La seconde belle surprise viendra de la découverte d’araucarias, espèce nemorosa que nous pensions limités géographiquement au promontoire situé sur l’autre rive de la rivière Kwé, côté Port Boisé…
A l’aplomb de la mer, nous avons préféré descendre abruptement et suivre le littoral les pieds dans l’eau à marée descendante plutôt que de poursuivre à gauche sur un sentier parallèle très accidenté, rocheux, barré de racines et au dessin incertain.
La suite du parcours, c’est une alternance de zones de mangrove et de petites criques au sable blanc interrompues par des zones rocheuses.
Des paysages magnifiques jusqu’au Cap de la Reine Charlotte, le point le plus au sud de la Grande Terre, le bout du bout de la Nouvelle-Calédonie…
Passé le Cap, la grotte préhistorique de Tiwi dévoile sa beauté. Il ne reste pas de vestiges de sa richesse culturelle d’antan sinon une certaine forme de majestuosité que malheureusement, la présence de tags a souillée…
Place ensuite à des platiers parsemés de roches tombées des falaises abruptes qui dominent le paysage et à quelques parties sablonneuses aux nuances plus ocrées…
Un dernier grand platier nous mènera à notre point de départ. La traversée de la rivière Tromeo aura été facilitée par la marée devenue basse et un ensablement à son embouchure.
Pour résumer, une incursion au Cap de la Reine Charlotte est une belle promenade, diversifiée, vivifiante, sans difficulté particulière. Plusieurs options de parcours (1) sont possibles et réalisables dans la journée. Il est toutefois fortement recommandé de porter des chaussures fermées même dans l’eau de mer et de calculer l’heure de départ en fonction de la marée pour la partie marche le long du littoral.
(1) trace GPX version « JF Clair » Lien ci-dessous :
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