Balade vers le mont Humboldt (1618m)
Le départ du sentier qui mène au Humboldt, est situé sur la partie gauche de la mine. Dernière vérification des sacs et nous entamons notre randonnée à 8h à partir de 540m.
Pendant la première heure de marche, nous traversons tout d’abord une vieille mine de chrome qui était exploitée à la main. Le minerai était extrait de plusieurs tunnels, pour être ensuite acheminé dans la vallée à l’aide d’un va et vient transportant des bennes..
Une fois sortie de cette ancienne exploitation minière, le sentier traverse une belle forêt humide peuplée d’énormes kaori (Agathis lanceolata). Vers les 800m d’altitude nous débouchons sur l’ancien sentier, dans le maquis minier, en haut de la mine Galliéni.
Le sentier serpente ensuite en direction du mont Vulcain, que nous laisserons sur notre droite. Nous atteindrons le premier refuge vers les 11h. Il est construit en tôle, il est sommairement aménagé (2 palettes en bois en guise de sommier, une table intérieure et une seconde en extérieur). Mais l’important, c’est qu’on peut y faire le plein d’eau. L’eau est rare sur le tout le parcours, la seule source se trouve à environ 1h30 du départ. Ensuite, il faut compter sur l’eau qui est récupérée par les toitures des refuges. Il faut donc prévoir, des pastilles pour traiter cette eau, car le système de récupération et de stockage est très rudimentaire et peu sécurisé.
Après une courte halte, nous continuons notre progression vers la forêt de mousse, qui s’annonce après une forte pente. Nous décidons de déjeuner après cette épreuve car produire un gros effort pendant la digestion n’est pas facile !
La forêt de mousse est atteinte vers les 13h. L’endroit est magique, nous sortons le réchaud pour une pause café agrémenté de chocolat à la menthe.
Malgré la quiétude du lieu, nous nous remettons en route car les nuages arrivent et le vent commence à souffler (25kts). La progression dans la forêt est assez difficile, car le sentier est encombré par de nombreux troncs et racines. Mais, cet environnement unique est vraiment magnifique et féérique.
Nous atteindrons l’ultime refuge à 15h exactement. Nous sommes heureux de pouvoir nous décharger de notre fardeau d’environ 15kg. Il faut dire que pour le diner nous avons prévu, une soupe Thai, du cassoulet au confit d’oie, du fromage et le tout arrosé d’un Roulliac 2007 !
Le refuge est de style montagnard, car bâtit en pierre brute.
On y trouve huit couchettes superposées, une table et deux bancs en bois massif ainsi qu’un poêle. Il est somme toute assez confortable.
En revanche, le système de récupération des eaux pluviales est à améliorer (gouttières cassées, protection grillagées des futs manquante). L’autre point critique est l’absence de toilettes et de pompe à eau pour le décrassage de fin de parcours. Il ne serait pas très compliqué d’installer des toilettes sèches.
En arrivant, le refuge était très sale à l’intérieur (crottes de rats sur la table, détritus sur le sol, etc.). Un recoin de la véranda était encombré de divers déchets abandonnés par les randonneurs. Il est pourtant si simple de rapporter vide tout ce que l’on a amené plein ! Quel manque de civisme.
Compte tenu de l’insalubrité du refuge, il est vivement conseillé d’apporter des d’appâts empoisonnés pour éloigner les rats pendant son séjour.
Bref, on installe les couchages, on se bat pour allumer le poêle (ne pas oublier les allumes feu car le bois est très humide) et on papote en attendant que les réchauds mijotent le cassoulet.
20 h, extinction des feux, les conversations hautement philosophiques sont remplacées par les mélodies mal synchronisées des dormeurs (autre élément indispensable : les boules quiès).
Vent à 35 nœuds et pluie vont alterner toute la nuit.
05 h réveil pour les plus hardis.
La cuvette abritant le refuge est noyée dans le brouillard. Le vent est tombé faisant place à une fine bruine.
Décision est prise en prenant le kawa de redescendre doucement vers la voiture, le chemin vers Petit Borindi devant être des plus boueux, cette décision est sage; sécurité du groupe avant tout !
On repart vers 07h45 dans la brume qui persistera jusque vers les 1000 m. La descente sera glissante et durera 7 heures.
Ce sentier devrait être amélioré entre les deux refuges : absence de marches, racines et troncs d’arbres qui sont difficilement franchissables et très glissants. Espérons que ce vœu sera réalisé afin d’obtenir un résultat aussi bien que les chemins des GR.
Voilà, il faudra renouveler l’effort pour basculer sur Petit Borindi, et ce pour le plaisir des yeux et la quiétude des lieux !.
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